Par A. Ninucci
Une étude menée sous la houlette du ministère du Travail fait le point sur les pratiques des employeurs en matière de recrutements. S’il n’y est pas ouvertement question de discrimination, cet état des lieux permet néanmoins de mettre à plat des inégalités persistantes entre les femmes et les hommes.
28 % des employeurs interrogés ont reconnu tenir compte du sexe des candidats lors d’un recrutement.
Dans 70 % des cas, ces employeurs préféraient recruter un homme plutôt qu’une femme, principalement en raison de la nature du poste à pourvoir (contraintes physiques particulières, par exemple).
Les femmes largement majoritaires pour les CDD et les temps partiels
56 % des recrutements en contrat à durée déterminée (CDD) sont pourvus par des femmes, contre seulement 41 % des recrutements en CDI.
Les femmes sont davantage embauchées sur les postes à temps partiel :
- 46 % des femmes recrutées en CDD le sont à temps partiel (16 % des hommes) ;
- 31 % des femmes recrutées en CDI le sont à temps partiel, contre seulement 6 % des hommes.
Les femmes sont moins valorisées par leurs diplômes
Parmi les salariés recrutés en 2005 et titulaires d’un diplôme supérieur ou égal à un bac + 2, 72 % des hommes occupent un poste de cadre, contre seulement 40 % des femmes.
Une segmentation professionnelle encore bien ancrée
85 % des recrutements en CDI dans les fonctions d’« accueil, guichet, caisse, saisie, standard, secrétariat » ont été pourvus par des femmes… contre 6 % dans les fonctions d’installation, de réparation et de maintenance.
Il reste à espérer que cette segmentation corresponde aux attentes des femmes et qu’il n’existe pas de freins psychologiques à embaucher une femme en tant que chauffagiste… !