Par Peoplesphere
Quasiment la moitié (49%) des demandeurs d’emploi ont une image négative de l’entreprise auprès de laquelle ils ont postulé en vain. C’est le résultat d’une enquête auprès de 1.600 demandeurs d’emploi effectuée par SHL. Les mauvaises expériences en matière de recrutement semblent monnaie courante: 24% des personnes interrogées en ont déjà eu deux ou trois et 6% jusque quatre ou cinq.
L’impact sur les entreprises ne peut être sous-estimé. Presqu’une personne interrogée sur cinq (18%) ayant de mauvaises expériences en matière de recrutement, affirme ne plus vouloir traiter avec l’entreprise concernée. Parmi les candidats entre 25 et 34 ans, plus d’un quart (28%) affirment ne plus faire confiance à une telle entreprise. Ainsi, les entreprises courent donc bel et bien le risque de perdre des clients fidèles potentiels.
Il s’avère que les personnes interrogées se plaignent surtout du fait qu’elles ne reçoivent pas de réaction suite à un entretien d’embauche négatif (46%). La deuxième plainte la plus fréquente est le manque de réaction à leur lettre de candidature (39%), suivi par la non-confirmation de la réception de leur lettre de candidature (39%). Il est surprenant d’apprendre que 37% d’entre elles n’ont même pas reçu de feedback après leur entretien d’embauche.
Le fait que les normes de recrutement sont de moins en moins respectées, est probablement lié à la récession, selon une enquête ultérieure de SHL auprès de 500 professionnels du recrutement. Un quart (25%) des recruteurs affirment être surmenés suite au nombre croissant de candidatures. Et 19% d’entre eux déclarent ne pas pouvoir confirmer la réception des lettres de candidature; 17% ne donnent pas de feedback détaillé aux candidats interviewés et 15% n’informent pas les candidats n’ayant pas réussi la première étape de l’entretien d’embauche.
Ces observations démontrent l’impact énorme du bouche-à-oreille ainsi que des média sociaux, et comment cet impact peut nuire à la relation entre l’employeur et ses clients. Plus d’un tiers des demandeurs d’emploi (36%) affirment s’être plaints auprès de leurs amis et de leur famille suite à un entretien d’embauche négatif. Et presqu’un sur dix (9%) s’est plaint par l’intermédiaire des sites et blogs des média sociaux. Plus de trois-quarts (77%) ont affirmé que si un de leurs amis ou un membre de leur famille a eu de mauvaises expériences en matière de recrutement, ils auront également une bonne raison de ne pas devenir client auprès de l’entreprise concernée.
Toutes les entreprises ont intérêt à mettre en place un processus de recrutement efficace. En effet, elles peuvent ainsi créer des ‘brand fans’ [fans de marques]. Un tiers des personnes interrogées ont eu une image positive d’une entreprise, même lorsqu’elles savaient qu’elles n’allaient pas être embauchées. Plus de la moitié (57%) d’entre elles ont déclaré qu’une réaction suite à un entretien d’embauche négatif, était déterminante pour se former une image positive de l’entreprise.
“Maintes entreprises ne savent tout simplement pas gérer l’augmentation actuelle du nombre de candidatures, suite à quoi des processus qui étaient la norme autrefois, sont à présent négligés, ce qui est déplorable. A son tour, ceci a un impact direct sur l’image de l’employeur et il en ressort que les candidats décrochent. Lorsque de jeunes candidats insatisfaits font appel à la concurrence pour le restant de leurs jours, il s’agit d’une très mauvaise opération pour l’entreprise“, selon David Leigh, CEO du Groupe SHL.