Par Céline Tridon
Un salarié sur deux envisage de quitter sa nouvelle entreprise avant la fin de sa période d’essai. En cause ? La réalité du poste trop différente de la présentation faite lors des entretiens de recrutement… Par ailleurs, près des deux tiers des entreprises n’ont pas de processus d’intégration.
En matière d’accueil des nouvelles recrues, les entreprises ont de gros efforts à fournir.
Selon une étude du cabinet de conseil en management Mercuri Urval, publiée en mai 2012*, 65 % des entreprises n’ont pas de processus d’intégration. Et, près d’un salarié sur deux a envisagé de quitter son poste durant la période d’essai, l’une des principales raisons invoquées étant la divergence de vues. Mercuri Urval rappelle qu’il est important, de la part des entreprises, de ne pas faire trop de différence entre la promesse du poste pendant le recrutement et la réalité de celui-ci, au risque sinon d’engendrer de la frustration et donc une rupture de la période d’essai.
Entre collaborateurs et employeurs, un son de cloche différent
En parallèle, le cabinet a interrogé les collaborateurs sur ce qui leur semblait le plus important en matière d’intégration. L’adaptabilité, l’expression de ses interrogations et l’écoute sont les critères les plus cités. Les employeurs, eux, veulent privilégier l’écoute, l’adaptabilité et l’expression de ses interrogations. Enfin, une majorité de collaborateurs estime quel’intégration n’est vraiment effective qu’au bout d’un délai d’un à six mois, tandis que les employeurs demandent plus de temps, de trois à 12 mois.
*Étude réalisée auprès de 445 personnes, entre juin et septembre 2011.